Cancale

Cancale - Cancale - (0km/+0/-0m)

Aujourd'hui, on flâne, heureux d'être là. Saint-Brieuc nous paraît si loin. Cancale est touristique mais tranquille quand même. Le matin le port est un peu gris, il y a de la brume. Puis, petit à petit, les nuages se dissipent, laissant apparaître la baie du Mont-Saint-Michel dans toute sa splendeur.

Nous allons au marché aux huîtres dont on nous a parlé depuis le début de notre route. Là, il y a plusieurs stands exclusivement réservés aux ostreiculteurs de Cancale ainsi qu'une vieille camionette qui vend du vin blanc près du phare.

On repère un vendeur, grand gaillard discret, avec des bottes et un bas de ciré à moitié ouvert sur un pull de marin. Il nous montre les différentes huîtres qu'il cultive. Les standards, les sauvages, les "australiennes" (identiques aux autres mais élevées dans des poches australiennes laissant plus de place aux huîtres et bougeant plus avec les mouvements de l'eau - ainsi les huîtres se développent mieux), et finalement les plates qui poussent à la base dans les estuaires de rivières mais sont depuis longtemps élevées ici. Il vend des plateaux de 12 pièces pour goûter toutes les sortes.

Notre étude des huîtres est interrompue par deux kayaks qui passent nonchalament devant le port. Clin d'oeil pour la semaine prochaine.

Puis, au loin, on apperçoit un vieux gréement. Il vient vers nous. On court au bout de la jettée pour l'admirer.

Merveille.

Puis on revient aux huîtres. Notre grand gaillard est toujours là.

Merveilles.

Un autre petit voilier passe doucement devant nous, faisant le tour de la baie... ou du monde, on ne sait pas.

Cancale, merveilleuse fin pour notre petit périple terrestre.

En attendant le bus qui nous ramènera à Saint-Malo, on fait un tour au petit bistrot "le tapecul", nom de la petite voile fixée sur un petit mat supplémentaire sur la poupe des goélettes. Elle sert à manoeuvrer le bateau plus qu'à la propulsion.

Au mur, des dessins de vieux gréements au fusain, où l'on reconnaît la Cancalaise vue tout à l'heure. Le jeune serveur nous sort un livre - c'est un collector, il est épuisé, faites attention de ne pas le salir ! C'est un hommage à Marek, artiste local décédé il y a peu, qui a croqué les activités traditionnelles autour de la pêche et les personnes qui les ont portées pendant tant d'années.