humid/lité

humid/lité

9 juin. Salas-Tineo (20km/+792m/-373m).

Même après pris tout le temps de visiter le micro-village de Salas dans tous les sens et de papoter avec une bénévole autrichienne de l'auberge, la pluie ne s'est pas encore arrêtée... les pèlerins se cachent sous leurs pèlerines et décollent avec le sourire !

Grande église de Salas, déserte même dimanche matin

Le chemin serpente dans des forêts au vert éclatant contrastant magnifiquement avec la boue sombre du chemin, qui recouvre de plus en plus nos chaussures et pantalons...

Nous ne perdons pas pour autant nos bonnes habitudes : aller explorer tout ce qui pourrait être intéressant même si ça demande un détour, comme cette jolie cascade, qui nous fait découvrir par la même occasion le beau pont de pierre sur lequel nous marchions... sans le savoir.

La beauté de la nature contraste avec l'autoroute souvent proche du chemin, qui nous rappelle le coût de notre besoin d'aller toujours plus vite et plus loin...

D'élégantes éoliennes tentent de hacher les nuages mais le plafond reste épais au-dessus de nos têtes.

Parfaite excuse pour se mettre au sec dans un petit bar... Contrairement à celui de la veille, il n'y a pas que des clients mâles en tenue de chasse ou de pêche, mais les serveuses pourraient être danseuses de french-can-can. Un tableau blanc rempli de chiffres nous intrigue : c'est le relevé officiel du nombre de sangliers chassés par chacune des équipes locales, lors de chaque week-end où la saison est ouverte... presque 500 au total ! Nous méditons sur l'épaisseur de notre toile de tente et veillerons bien à suspendre notre nourriture à bonne distance.

Nous reprenons la route un peu dépités de devoir tant regarder nos pieds pour naviguer entre les flaques de boue. Les habitants de ce paysage très agricole captent tout de même notre attention et nous laissent fascinés par leur beauté paisible.

La fin de journée approche, nous avions prévu de dormir sous la tente, mais les endroits à la fois sympathique et discrets ne courent pas les rues... Le mieux nous semblerait ce champ bordé de haies, d'où les vaches sont parties depuis peu, mais il recommence à pleuvoir plus fort. Un coup d'œil aux hôtels de la petite ville toute proche envoie ballader nos aspirations acétiques: plus que 4 km jusqu'au Palace de Meras****, chambre avec baignoire... Demain il fera beau dit la météo !