Jean-Hugues

Jean-Hugues

Dahouët - Erquy (Plage du Lourtuais) - (16km/+277/-282m)

Pour changer, grand beau ! Le propriétaire de la maison où nous logeons, Jean-Hugues, nous a laissé de quoi faire un petit déjeuner de rêve : pain aux graines et cranberries, beurre demi-sel, jambon cru, confiture d'oranges... Nous dégustons ces merveilles dans les chaises longues du jardin, en admirant le bleu de l'océan et les petits voiliers qui le ponctuent de blanc.

Notre lessive d'hier, faite dans une machine et non à la main comme d'habitude, a bien séché. Nous rangeons toutes nos petites affaires dans nos sacs à dos et sommes prêts à repartir - sentiment de liberté d'avoir besoin de si peu de choses.

Un grand homme affable d'environ 70 ans ouvre la porte d'entrée, c'est Jean-Hugues qui vient préparer la maison pour les hôtes suivants. Ce lieu a été construit par son père, au départ il voulait seulement un bloc sanitaire pour camper sur le terrain, mais le maçon l'a convaincu d'ajouter une petite cuisine-salon pour les jours de pluie. Puis se sont greffées des chambres, ensuite un étage. Jean-Hugues a vécu à différents endroits, dont Vancouver, son dernier métier était chocolatier - et il a beaucoup expérimenté avec les sucres alternatifs, son préféré étant le sucre de coco à combiner avec du Monk Fruit, idéalement sous forme de sirop. Il a donné à chaque chambre un nom de plante locale - caquilier, criste marine, panicaut - et s'intéresse à la cuisine des algues et plantes sauvages comestibles... ce qui donne de belles discussions !

Après ça, nous partons un peu tard, et explorons tout de même la jolie petite ville de Val-André à la recherche de nos futurs picnics. Un marché ? Oui, il a été avancé d'un jour à cause du tour de France qui passera demain. Aubaine, nous trouvons une tomme de brebis bio du coin, de beaux concombres, un pain de seigle et un petit melon, qui alourdiront un peu nos sacs...

Un charmant magasin me fait penser tout spécialement à Lip, qui veille en ce moment sur notre petite maison, gratitude.

Nous quittons ce coin sympathique pour rejoindre le petit chemin qui longe la côte en montant et descendant. Nous trouvons pour la première fois de la criste marine, prête à fleurir. De belles salades en perspective !

Nous voyons apparaître l'immense plage - qui change d'ailleurs plusieurs fois de nom au fil des kilomètres - qui constituera la majeure partie de notre étape.

Une fois descendus au niveau de la mer, que de merveilles ! Les moules décorent les rochers, les algues font de la calligraphie, le sable se prend pour un jardin zen... Nous admirons, flânons. Nous nous trempons dans une eau turquoise et transparente qui n'a rien à envier aux Caraïbes. Elle est bien fraîche par contre.

Nous sommes quasiment seuls avec quelques nudistes et les goélands. Au bout de la plage on devine des parasols, des baigneurs, des chars à voile. Nous ne ferons que passer.

Le chemin remonte en balcon permettant un dernier coup d'oeil en arrière sur cet endroit de rêve, et ouvrant de nouvelles fenêtres sur de nouvelles portions de côte.

Nous traversons la petite ville balnéaire d'Erquy, à laquelle nous trouvons peu de charme, à part quelques jolies maison et des cabines de plage désuettes semées dans la pinède. Nous continuons pour trouver notre "plage de nuit".

Le soleil est prêt de se coucher lorsque nous l'atteignons en passant par la lande, après quelques montées et descentes comme d'habitude.

Nous pensions la trouver déserte en arrivant à 22h, mais pas du tout ! Deux femmes méditent sur les rochers, une famille avec 4 petits enfants joue encore avec énergie dans le sable, un homme avec un ado sortent des cannes à pêche... Nous admirons encore un moment le coucher du soleil - quand la plupart sont partis nous montons la tente.