patience

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25 juin. Muxia-Lires (24km/+858m/-834m).

Ce matin nous retournons à la pointe de Muxia. Nous voulons y passer un peu de temps avant la marée de pélerins et de touristes. On embarque aussi notre petit réchaud, casserole, porridge et fruits pour un petit déjeuner sur les rochers face à l'océan et son grondement sourd et incessant.

On a de la peine à quitter cet endroit. C'est envoûtant. Finalement, vers midi nous reprenons notre chemin.

Le temps est un peu mausade, nous avons prévu pas mal de km et il y a du dénivellé. Chaque fois que l'on monte, on rentre dans le brouillard. Le chemin monte raide, les sacs sont lourds. Il fait frisquet, il y a du vent.

Sur la crête on entend, sans les voir, les éoliennes battre les nuages. Tel deux Don Quichotte, nous avançons courageusement en direction des géants. Mais...nous ne les combattrons pas, tout contents de passer la crête et de redescendre sous le brouillard.

L'après-midi est déjà bien avancée, vu le temps, on réserve une chambre et un bon repas à Lires. On décide de couper un peu pour raccourcir le trajet et ne pas arriver trop tard.

Le chemin est parfois très sauvage, les hautes herbes, fougères et autres arbrisseaux piquants indiquent qu'il y a peu de passage. Aujourd'hui toute cette végétation est bien mouillée. On voulait des petits chemins tranquilles? Eh bien, nous voilà servis!

Une petite plage faite de gros gallets lourds et lisses apparait. Ils ont été polis par l'océan et jettés là par les tempêtes. Nous trouvons un endroit abrité du vent pour une belle pause.

Au menu on grille des pimientos de Padrõn. Ces petits piments sont doux, parfois un peu piquants mais toujours délicieux. Cela fait tant de bien de manger chaud. Un peu de bon pain et de fromages complètent notre repas.

Rassasiés, réchauffés et reposés nous repartons. Le chemin descent vers un petit village et l'immense plage de Nemiña. Le temps s'éclaircit. On croise des jeunes en maillots de bain, des surfeurs, l'ambiance devient plus agréable.

Praia de Nemiña

Nous voyons au loin le village de Lires. On se réjouit, on est presque arrivés! En fait le chemin fait un immense détour car il y a une rivière et le pont pour la franchir est plus en amont.

Le temps se dilate...nos jambes marchent toutes seules, sans problème, mais la fatigue est là.

La perpective d'une bonne douche, d'un repas et d'un lit nous portera jusqu'à Lires où nous atterrirons un peu avant 21h. Ouf!